Dans certains contextes des associations (et leurs membres), possèdent leurs propres parcours de formation, emmagasinant des connaissances en lien avec leurs terrains/pratiques sans toutefois avoir penser l’articulation entre ces théories et leurs pratiques. Le Kerfad peut alors jouer un rôle de mise en dialogue entre connaissances théoriques acquises et évolutions potentielles des pratiques. Dans quelle mesure les connaissances acquises suffisent à expliquer les situations considérées ? Quelles sont les intuitions, les postulats qui fondent l’intérêt pour de telles connaissances ? Quels seraient les domaines d’application des connaissances acquises dans le champ des pratiques de terrain ? Y a-t-il des pistes de formation complémentaire qui émergent ? Les connaissances acquises sont elles opérationnelles, transposables directement aux situations associatives, ou doivent-elles faire l’objet d’un travail de traduction ? Les évolutions opérées dans l’association viennent-elles confirmer ou affiner les connaissances mobilisées en premier lieu ?
Parfois des collectifs ont des questions, des désirs de formations sous forme d’intuitions, de ressentis. Le Kerfad peut alors prendre un rôle d’accompagnement à la formulation des « problèmes » en « objet de formation ». Dans une certaine mesure, le Kerfad peut également accompagner à la mise en œuvre d’espaces de formation adaptés, en partageant des repères méthodologiques et ses expériences de formation. Cette forme d’accompagnement implique donc un geste double : d’une part il s’agit de traduire des objectifs opérationnels ou stratégiques propres aux organisations en objectifs pédagogiques bénéfiques aussi bien aux individus qu’aux organisations à l’initiative ; d’autres part il s’agit de réaliser ces objectifs pédagogiques en composant avec des contenus, des formes d’animation et des dispositifs adaptés aux ressources (humaines, en temps, financières) des demandeurs.