Les situations et le réel tout entier ne s’offrent jamais à nous de façon transparente. Il nous faut les percevoir du mieux que nous pouvons, avec nos limites et nos biais, et combler les trous avec nos connaissances et nos croyances. Mais avant de débattre des connaissances et croyances qui permettent de rendre compte des situations avec la plus grande fidélité, savons-nous rendre compte de ce que nous percevons ?
En nous inspirant de la littérature comme des sciences sociales, de la poésie comme de techniques d’observation, nous proposons de nous attarder sur la description de situations, des plus simples aux plus complexes, afin de nous familiariser avec cet exercice, cette disposition du regard, du corps et de l’esprit. Il s’agira donc également de résister à certains de nos réflexes : catégorisation hâtive, préjugé, empressement à aller vers l’analyse ou la montée en généralité, facilité de la position désaffectée, en surplomb, etc.
En mobilisant l’écriture, la lecture et l’oralité, seul et en groupe, nous tenterons de raviver notre goût pour la minutie et la justesse, pour les détails et les nuances, pour les paysages et les visages. Alternant exercices pratiques, apports théoriques et temps d’échanges, cette formation permettra à chacun de repérer ses propres « grilles de lecture » : à la fois lunettes pour voir le monde et logiques pour le penser.